De 500 ariary pour les courtes distances, les tarifs ont atteint jusqu'à 10.000 ariary samedi dernier pour les longs trajets. Des usagers n'ayant pas été au courant de cette coupure de route ont été pris au dépourvu et ont dû se déplacer grâce aux deux-roues. Parfois, c'est toute une famille qui emprunte ce moyen de locomotion pour aller rejoindre un mariage ou une réunion de famille.
« Je n'ai pas le choix, la bicyclette est le seul moyen disponible et il faut s'en accommoder. Je dois rejoindre la Mairie pour assister à une cérémonie de mariage. Il s'agit d'un proche de la famille et dont je suis le témoin. Ce qui implique une présence obligatoire. En prenant un taxi- bicyclette, j'y arriverais à temps pour le début de la cérémonie », a témoigné Jean-Yves. Il a pris une bicyclette au niveau de Fenoarivo-Alakamisy pour rejoindre la Commune d'Ampitatafika.
Interrogé, un conducteur de taxi-bicyclette, stationnant du côté de l'hôpital HJRA d'Ampefiloha, a expliqué que sa journée a été plutôt bonne. « On a amassé des bénéfices qui normalement s'acquièrent en une semaine. C'est grâce aux courses de bicyclettes dans le cadre des Jeux des îles ». Celui-ci a ajouté qu'il remercie grandement les athlètes qui leur ont permis d'avoir cette journée faste. « Grâce à nos coureurs, nous, on a aussi profité. C'est une entraide indirecte », a-t-il renchéri.
Même si de nombreux usagers de la route étaient mécontents du blocage de la circulation, il y en a ceux qui le prennent avec philosophie. On espère qu'avec une demi-journée sans voiture, l'air dans la Capitale serait un peu respirable avec la diminution du CO2 émis par les voitures. Samedi, ces dernières ont repris la route vers 13 h 30 après le passage du dernier cycliste engagé dans la compétition. Il est aussi à remarquer que les bords des routes ont été noirs de monde pour apprécier la course. Il s'avère que la « petite reine » a encore de nombreux fans parmi le public malagasy.
N.R.